Plus d’une centaine de prisonniers djihadistes ont été libérés ce lundi 5 octobre par les nouvelles autorités maliennes à l’issue d’intenses négociations. Celles-ci ont pour objectif d’obtenir la libération de certains otages, notamment le député et chef de file de l’opposition malienne, Soumaila Cissé, enlevé le 25 mars 2020 à Koumaïra, dans le centre du pays.
Plusieurs sources bien informées assurent que la relaxe du président l’Union pour la république et la démocratie (URD) est une question de temps. Selon celles-ci, cette probable libération de Cissé est le résultat d’un mois de négociation entre les nouvelles autorités et des personnes proches des djihadistes.
En plus du chef de fil de l’opposition, la Française Sophie Pétronin, enlevée le 24 décembre 2016, figure également au tableau des personnes à libérer des mains des djihadistes qui ont élu domicile dans le nord du pays depuis 2012 dont ils contrôlent une bonne partie.
Si aucune information officielle ne confirme encore les tractations en cours, un des acteurs, proches des négociations, qui a requis l’anonymat, assure que les discussions évoluent lentement en vue d’obtenir la libération, tant attendue du chef de file de l’opposition, mis aux arrêts lors de la campagne des dernières élections législatives.
« Dans le cadre des négociations pour obtenir la libération de Soumaïla Cissé et de Sophie Pétronin, plus d’une centaine de prisonniers djihadistes ont été libérés ce week-end sur le territoire malien », a souligné cette source.
Elle précise que les prisonniers ont été libérés à Niono, dans le centre du Mali, ainsi que dans la région de Tessalit (nord), avant d’être acheminés en avion dans une zone frontalière de l’Algérie.
Le président élu Ibrahim Boubacar Keita (IBK), rappelle-t-on, a été renversé le 18 août 2020 par la junte militaire, dénommée Comité national pour le salut du peuple (CNSP).
Ainsi, à la suite des pressions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont le Mali est membre, les putschistes ont accepté de choisir un civil, notamment le colonel d’aviation à la retraite, Bah Ndaw, pour diriger la transition de 18 mois.
Ismaël Diallo