Des organisations de la société civile réunies au sein de la Dynamique d’appui à la transition (DACT), préoccupée par la situation actuelle du pays, ont présenté leur document de proposition sur le contenu et la durée de la transition en cours en Guinée. La présentation de cette proposition consignée dans un document intitulé ‘’ contribution de la société civile pour une transition réussie et apaisée en Guinée’’ a fait l’objet d’un point de presse le mardi 4 janvier à la maison des journalistes.
Dans ce document, la DACT propose une durée de 24 mois pour la transition. Élaboré de manière participative et inclusive il vise à d’offrir aux nouvelles autorités, une compréhension raisonnée des aspirations des populations vis-à-vis de la transition de façon structurée et objective. Ce qui dénote ainsi sa prise en compte de l’ensemble des préoccupations et points de vue des citoyens de toutes catégories confondues à travers une enquête de perception réalisée depuis le lendemain du 5 septembre dernier.
Selon Abdoul Sacko, coordinateur de DACT, l’élaboration de ce document fait suite à une enquête de perception au près des différentes catégories socioprofessionnelles y compris la diaspora afin de recueillir l’avis des guinéen sur cette nouvelle transition et consolidé par un atelier de partage avec le financement du programme des nations unies pour le développement (PNUD). Mais en dépit de la pertinence des propositions, Abdoul Sacko souligne que ce document symbolise la contribution des organisations de la société civile guinéenne pour la réussite de la Transition en Guinée.
Pour une question de compréhension de sa démarche, la DACT a développé une matrice sur la base des cinq axes prioritaires identifiés lors de l’atelier, tout en définissant les actions induites ainsi que leur durée.
« La méthodologie de façon globale a été développée sur cinq axes à savoir: La finalisation de la mise en place des organes de la transition, La création des conditions favorables à la paix, la citoyenneté et l’Unité Nationale, La refondation et la rectification de l’Etat par la promotion de la gouvernance, la dépolitisation de l’administration, le renforcement de la justice/sécurité et la sécurisation des biens de l’Etat, la Poursuite de la modernisation de l’état civil & Etablissement d’un fichier électoral fiable pour l’organisation des échéances électorales prochaines et l’organisation des scrutins pour le parachèvement de la transition », a-t-il indiqué Danso Camara, président de l’ONG Union pour le Développement et la Coopération (UDEC).
Sur la base de l’analyse des perceptions, la planification stratégique des actions pouvant être les chantiers de la transition conduit à une durée de 24 mois à compter de la prise du pouvoir par l’armée (CNRD). Partant de cette planification, ces organisations proposent la tenue du référendum entre novembre et décembre 2022, et celle des législatives couplées aux communales en début juin 2023 suivies de la présidentielle en septembre 2023.
Astou Diallo