A l’instar du reste du monde, la Guinée est, depuis mars dernier, confrontée à la pandémie du COVID-19 qui provoque des conséquences incommensurables, notamment les pertes de vies humaines et d’emplois, les récessions économiques, les crises sociales, entre autres.
Contrairement aux prévisions malthusiennes de certains dirigeants occidentaux, la pandémie a causé moins de victimes en Afrique, comparativement aux pays d’Europe, d’Amérique latine et d’Asie.
Ce relatif succès est consécutif à une rapide prise de conscience des dirigeants africains qui ont vite pris le « taureau par les cornes » en instaurant des mesures drastiques de prévention, notamment le port des masques, le lavage des mains, la distanciation sociale et le couvre-feu.
En revanche, ce qu’il faut craindre davantage pour l’Afrique, ce sont les conséquences économiques et sociales de la pandémie. Les mécanismes d’amortissement des chocs économiques sont moins performants sur le continent que dans les pays européens et nord-américains.
C’est justement à ce niveau, que les leaders africains sont invités à développer des réflexions qui permettent d’atténuer les effets induits par la crise économique.
Certes, la plupart des pays ont adopté des plans d’urgences, mais la complexité de la crise et la faible disponibilité des instruments de pilotage des leviers budgétaire, monétaire et fiscal nécessitent le développement d’une logique économique plus indépendante et mieux centrée sur les atouts endogènes.
Cette réflexion ne prétend pas apporter des solutions à toutes les conséquences économiques du COVID-19, mais elle permet d’exposer quelques pistes d’analyses pouvant éclairer sur des démarches à effectuer pour une relance de l’activité économique.
La première démarche consiste à proposer une politique monétaire innovante pour financer le déficit budgétaire. Ensuite, la question récurrente sur la nécessité d’une mobilisation forte et sécurisée des recettes sera abordée. Enfin, un accent particulier sera mis sur l’impératif d’une politique d’incitation de l’agro-industrie
A suivre….
MGB