Le chef de l’opposition malienne vient de succomber à Paris, à l’âge de 71 ans. Il avait le coronavirus et venait d’être évacué dans la capitale française pour y être soigné. Une information confirmée à RFI par plusieurs cadres de son parti, l’URD. Sa famille l’a également confirmé à l’agence de presse AFP.
Le principal opposant malien, Soumaïla Cissé, qui avait été retenu en otage pendant six mois par des djihadistes, est mort en France du Covid-19, vendredi 25 décembre, a-t-on appris auprès de sa famille et de son parti. « Soumaïla Cissé, leadeur de l’opposition malienne, est décédé ce jour en France où il avait été transféré pour des soins du Covid-19 », a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) un membre de sa famille. « Je confirme la terrible nouvelle. Il est mort. Son épouse, qui est en France, me l’a confirmé », a déclaré à l’AFP un responsable de son parti, l’Union pour la république et la démocratie (URD).
Figure de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé avait été enlevé le 25 mars alors qu’il faisait campagne pour les élections législatives dans son fief électoral de Niafounké dans la région de Tombouctou (nord-ouest). Il s’agissait d’un enlèvement sans précédent d’une personnalité de cette envergure, même dans un pays et un contexte sécuritaire où de nombreux rapts ont été perpétrés pour différentes raisons.
Il avait été libéré en octobre, soit après six mois de captivité aux mains de djihadistes. Il avait recouvré la liberté en même temps que la Française Sophie Pétronin et deux Italiens, en échange de 200 détenus relâchés à la demande des groupes djihadistes. « Je n’ai subi aucune violence, ni physique, ni verbale », avait-il déclaré après sa libération.
Ancien chef de l’opposition parlementaire, Soumaïla Cissé s’était présenté à trois reprises à l’élection présidentielle. Aux scrutins de 2013 et 2018, il s’était incliné face à Ibrahim Boubacar Keïta, renversé le 18 août par des colonels.