Dans une dynamique concertée, les organisations de la société civile entendent bien s’engager de manière à la définition du contenu et de la durée de la transition en Guinée. C’est en tous la toile de fond de cet atelier organisé du 19 au 20 novembre à Conakry, par le consortium Réseau Convergence des jeunes et leaders pour la paix et la démocratie (COJELPAID), et l’Union pour le développement et la coopération (UDEC), en collaboration avec la Dynamique citoyen d’appui à la transition (DACT).
La finalité de cet atelier est de pouvoir produire un document consensuel d’appui pour une transition apaisée en Guinée qui émane des différentes dynamiques socioéconomiques et politique. Financé par le programme des nations unies pour le développement (PNUD), cet atelier a été à la fois une rencontre d’échanges, mais aussi de production sur le contenu de la transition, ainsi que des actions citoyenne à mener par la société civile elle-même.
En situant le contexte de l’atelier, Abdoul Sacko, coordinateur général du réseau COJELPAID, a indiqué que les consultations entreprises par les nouvelles autorités, au lentement du 5 septembre, auprès des acteurs sociaux, politiques, économiques et culturels, bien qu’importantes, ne favorisent pas pourtant la construction d’un large consensus au tour du contenu et la durée de la transition en Guinée. En plus, il estime que cette situation parait d’ailleurs complexe au regard des annonces de sanction de la communauté internationale contre les nouvelles autorités ainsi que les exigences liées à la tenue des élections dans les six (6) mois à venir.
«C’est dans ce contexte qu’une cinquantaine d’organisations de la société civile évoluant dans le domaine de la prévention et gestion des conflits et des droits de l’homme, réunies au sein de la Dynamique d’appui citoyen à la transition (DACT), ont engagés des consultations en ligne et physiques auprès des acteurs de la société civile, les partis politiques, experts indépendants, monde universitaire, Diaspora et ordres socioprofessionnels pour recueillir leurs perceptions sur l’orientation à donner à la transition », a-t-il ajouté en substance.
Au terme de ces deux jours d’intense travaux, la cinquantaine de participants venus de Conakry et les huit régions administratives du pays et issus des organisations de défense des droits de l’homme, de jeunes, de femme, de presse, de personnes handicapées, des syndicats des ordres socioprofessionnels, des religieux, mais aussi celles évoluant sur la prévention et gestion des conflits ont développer des axes pouvant permettre de définir le contenu et la durée de la transition, ainsi que des actions citoyenne à entreprendre.
Pour le représentant du conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNOSCG), Macki Guissé, cet atelier est d’une importance capitale au regard de la situation que travers le pays. «Il est important de faire en sorte de passer ce tournant dans la paix, afin de retard l’ordre constitutionnel dans notre pays et amorcer enfin son développement », a-t-il ajouté.
Dans le même élan, Maimouna Yombouno, membre de DACT estime cet atelier a permis de mobiliser les acteurs de la société civile autour d’un objectif commun en ce qui concerne la réussite de la transition en Guinée.
Depuis la prise du pouvoir le 5 septembre dernier, la Guinée vit dans un processus de transition dont le contenu et la durée ne sont pas encore connu. Une situation qui semble préoccupée les acteurs de la société civile à s’impliquer d’avantage dans l’élaboration d’un document stratégique qui définit les axes d’avantage en vue de permettre la construction d’un large consensus au tour du contenu et la durée de cette nouvelle transition en Guinée.
Astou Diallo