Depuis le 5 mars dernier, le Réseau Convergence des jeunes et leaders pour la paix et la démocratie (COJELPAID), a entamé ses sessions d’information et de formation communautaire dans plusieurs localités de la Guinée forestière. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet ‘’Action concertée des jeunes leaders communautaires pour le renforcement de la cohésion social et la consolidation de la paix en Guinée forestière’’ dans son volet ‘’ Formation de 360 jeunes leaders communautaires dans les 14 localités en vie associative, technique de négociation et de gestion pacifique des conflits, ainsi qu’en identification, montage et gestion de microprojets’’.
Ce volet qui est spécifiquement financé par l’Organisation internationale pour la migration (OIM), répond ainsi à une préoccupation sans cesse exprimée par ces jeunes. L’objectif étant de promouvoir la culture de la paix et la citoyenneté dans la région forestière par le renforcement de leur capacité à s’impliquer davantage dans la prévention et la gestion des conflits ainsi que dans le développement d’initiatives à d’utilité communautaire.
Animées par des jeunes leaders déjà outillés, ces 14 sessions communautaires de formation ont mobilisé dans l’ensemble plus de 300 bénéficiaires identifiés dans la base de données élaborées à la suite de l’enquête de perception initiale dudit projet.
Partout dans ces localités, les jeunes bénéficiaires et autorités locales se sont réjouis de cette initiative tant par le contenu des thématiques que la familiarité avec les jeunes paires formateurs identifiés par eux. « Cette formation est aussi une sensibilisation pour permettre aux jeunes de s’avoir s’organiser dans le cadre du développement de leur localité. C’est une bonne initiative», a laissé entendre un des participants à N’zérékoré.
A En outre, Aliou Dianfo, point focal du réseau COJELPAID à N’zérékoré a indiqué cet exercice a permis également de mettre en exergue des approches inclusives de gestion des conflits, mais aussi des projets d’intérêts communautaires, notamment dans les communes urbaines de Bounouma et Kobéla, deux localités autres zones de tension. « Il faut savoir que ces formations ont renforcé la responsabilité des jeunes. Car en plus de la Commune urbaine de N’zérékoré, Bounouma et Kobéla ont été les théâtres d’affrontements intercommunautaires lors des dernières élections », a-t-il indiqué.
En Collaboration avec le gouvernement guinéen, le projet ’Action concertée des jeunes leaders communautaires pour le renforcement de la cohésion social et la consolidation de la paix en Guinée forestière’’ est mis en œuvre par un consortium de trois institutions des nations Unies à savoir, l’UNFPA, OIM et HCDH, sur financement du Fond de consolidation de la paix (PBF). Ce projet concerne les communes urbaines de N’zérékoré, Lola, Macenta, Beyla, Yomou et Guéckédou, ainsi que les communes rurales de Boma, Kobéla, Moussadou, Boola, Gamaberema, Guéasso, Bowé et Péla.
Astou Diallo, envoyée spéciale