Invité sur le plateau de France 24 ce vendredi 3 mars, le président de l’union des forces démocratiques de Guinée s’est prononcé sur la situation sociopolitique qui prévaut en Guinée. Cellou Dalein Diallo s’est surtout fait cas du manque de dialogue avec les autorités de la transition.
Depuis quelque temps, la relation entre la junte guinéenne et la classe politique est de plus en plus tendue. Six après le départ du Président Alpha, les nouvelles autorités peinent à élaborer le chronogramme de la transition conformément à la charte. Une situation qui semble donner lieu à toute sorte d’interprétations, par rapport à un possible maintien de la junte au pouvoir.
Le leader de l’UFDG l’opposition guinéenne laisse entendre que la junte cherche à se maintenir au pouvoir. Cellou Dalein Diallo dénonce le refus de donner un chronogramme clair pour le retour à l’ordre constitutionnel. Il note qu’un document parlant d’une transition de 4 à 5 ans fait planer le doute sur les intentions de la junte qui a pris le pouvoir en septembre 2021 en renversant le président Alpha Condé.
L’opposant guinéen accuse la junte de refuser d’un vrai dialogue avec les partis politiques. Il révèle ainsi avoir tenté de rencontrer le chef de la junte, le colonel Mamady Doumbouya, mais que celui-ci n’a pas donné suite.
Il rejette l’annonce, jeudi 10 mars, par la junte de la tenue d’assises nationales. Et appelle la Cédéao à dépêcher un médiateur afin de renouer ce dialogue. Il affirme que l’enquête sur l’affaire dite « Air Guinée » et celle sur sa résidence à Conakry qu’il a été forcé d’évacuer sont de nature politique, en estimant qu’elles visent sans doute à l’écarter d’une prochaine élection présidentielle.