Compte tenu des circonstances douloureuses dans lesquelles cette Assemblée a été mise en place, nous avions nourri le rêve qu’elle se distinguerait des précédents parlements par son rapprochement à leurs mandants dans le cadre de la prise en compte des faits réels de société. Mais hélas !
Quand nous avons vu des jeunes députés porter des initiatives comme « Allô Mme la députée » de l’honorable Bintou Touré ou le « Afterwork Politique » de l’honorable Zénab Camara et Habib Baldé, nous avons rêvé à des innovations. Mais hélas! Que des intentions ou discours étouffés.
Quand nous avons vu la présence des hommes expérimentés, comme Docteur Kouréssy Condé, qui ont fait leurs preuves sur les questions de dialogue et de paix, au-delà même de nos frontières et que nous avons connu toujours sur le front de la promotion de la paix, nous avons rêvé à des efforts de la part de cette législature pour son implication en faveur d’un dialogue inclusif et imminent en faveur du renforcement du tissus social en lambeaux. Mais les forces d’inertie semblent prendre le dessus.
Quand nous avons vu des jeunes comme Mohamed Lamine Kaba, docteur Ibrahima Sory Diallo, Moustapha Diane, Abdoulaye Kourouma, Jean Tokpa, Souleymane Keita, Domani Doré, Siaka Barry… qui sont prompts à communiquer sur des sujets du moment et qui semblaient porter une voix alternative générationnelle, nous avons cru à l’audace et à l’innovation. Mais hélas, qui sais si le virus de » adaptes toi et prends ta part pendant qu’il est temps » ne leur a pas contaminé.
Quand nous avons vu le Président de l’Assemblée très cultivé et apparemment connaisseur des dossiers de tout genre avec une élégance à l’américaine, nous avons espéré à une Assemblée décomplexée vis à vis de l’exécutif et qui se serait ouverte au peuple, à la société civile et autres. Mais hélas, il paraît qu’ils se sont arrangés même à renforcer le pouvoir de l’exécutif à leur propre détriment.
Aidons nous et aidons notre jeune démocratie en aidant cette législature à s’affranchir. Si non les conséquences de la gestion de son mandat nous seront préjudiciables pour longtemps.
Chers compatriotes députés, le sang a été versé, les familles ont été endeuillées, des guinéens ont perdu des biens et le tissu social s’est fragilisé pour que vous soyez là avec tous les avantages y afférents, alors l’histoire vous attend!
Abdoul sacko
Coordinateur Général du Réseau CoJeLPaiD
Président du Conseil Régional des Organisations de la Société Civile de Conakry
Consultant sur des questions de conflits et d’intégration des jeunes/femmes
+224 622 94 34 32