La problématique de violation des droits de l’homme Guinée, préoccupe le Forum des Forces sociales de Guinée (FFSG). C’est du moins, le sujet de la conférence de presse qu’il a animée ce lundi 12 juin 2023, avec en toile de fond, la situation des enseignants contractuels qui réclament sans cesse le paiement de leurs arriérés de salaire de plusieurs mois.
Les enseignants contractuels peinent à obtenir l’intégralité de leur salaire malgré les multiples revendications et menaces. Face à cette situation, les organisations réunies au sein de la dynamique du FFSG ont décidé d’apporter leurs soutiens à ces enseignants tout en dénonçant l’indifférence des autorités de la transition.
Pour le FFSG, la lutte pour le respect des droits de l’homme doit être une affaire de tous. Pour cette organisation, la situation qui se passe en Guinée en termes de violation de droit de l’homme dénote à suffisance que l’Etat est au ‘’inti-potes’’ du discours du 5 septembre 2021. « Que les gens comprennent qu’à chaque fois qu’il y’a des violations des droits de l’homme, nous sommes indirectement touchés. Peu importe où nous sommes », a indiqué Balaya Diallo, responsable de communication du FFSG.
S’appuyant sur le cas spécifique des enseignants contractuels, le coordinateur des FFG estime que les autorités de la transition ne semblent pas comprendre le rôle de ces acteurs dans la chaîne de l’éducation en Guinée. Déplorant la situation des enseignants contractuels qui vivent dans des conditions difficiles avec de maigres salaires, Abdoul Sacko estime que cette situation doit interpeller les guinéens. « Ces enseignants contractuels travaillent à plein temps. Ce sont de véritables soldats qu’on transforme aujourd’hui en mendiant », a-t-il ajouté.
Sans langue de bois, monsieur Sacko a également dénoncé l’interdiction systématique des manifestations sans motif valable. « Je crois que c’est la première fois qu’en Guinée que les manifestations soient systématiquement interdites sans motif valable », a-t-il déploré.