Les Guinéens sont sortis massivement pour aller aux urnes ce dimanche 18 octobre 2020 dans le cadre de l’élection présidentielle en vue de choisir parmi les douze candidats en lice, dont le président sortant, Alpha Condé, qui brigue un troisième mandat.
Au terme d’un mois de campagne électorale, émaillée de violences, les citoyens, munis de leur carte d’électeur, se sont dirigés dès les premières heures de la matinée vers les bureaux de vote pour effectuer leur droit civique.
Un rendez-vous historique qui s’inscrit dans le cadre du respect des lois et de la démocratie dans le pays.
Au total, 5.400.000 électeurs, répartis dans 14.000 bureaux de vote sur toute l’étendue du territoire national, sont appelés à élire le Président de la République parmi les 12 candidats en lice, dont Pr. Alpha Condé, candidat à sa propre succession, grâce à l’adoption, en mars dernier, d’une nouvelle Constitution qui a remplacé celle de 2010 qui lui avait permis d’être élu successivement deux fois pour un mandat de cinq ans chacun.
Selon plusieurs témoins, de Conakry à l’intérieur du pays, le scrutin se déroule sans incidents majeurs. Des Communes de Matoto à Kaloum, en passant par celles de Matam, Ratoma et Dixinn, les bureaux de vote sont pris d’assaut par des citoyens, déterminés à accomplir leur devoir civique.
Contacté par SignalAfrique, Ousmane Bangoura, résident dans le quartier Kipé, à la banlieue de la capitale, a assuré que le scrutin a commencé sans aucun incident. Il a en outre ajouté que la forte pluie qui s’est abattue sur Conakry à l’aube n’a pas affecté l’affluence des populations au niveau des bureaux de vote.
« Je suis vraiment confiant que cette journée va se terminer dans la paix et sans violence », a-t-il ajouté.
Les bureaux de vote connaissent une forte affluence, sous la vigilance de l’Unité spéciale de sécurisation de l’élection (USSEL).
Plus d’un millier d’observateurs, issues des sociétés civiles guinéenne et africaine, de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) surveillent les opérations de vote.
En dépit de cette affluence, certains bureaux de vote de Conakry ont enregistré quelques anomalies, liées, entres autres, à la disponibilité des matériels, notamment dans les quartiers de Landréah, de Bantouca, d’Almamya et de Coronthie.
Aussitôt identifiées, a expliqué Abdoulaye Touré, Observateur de la société civile nationale, ces anomalies ont été remontées à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en vue de prendre des mesures d’urgence.
Malgré cette accalmie, cette élection suscite l’inquiétude en raison des violences enregistrées lors de la campagne électorale.
Astou Diallo