• A propos
  • Conditions d’utilisation et confidentialité
  • Contact
  • Newsletter
SignalAfrique.com
  • Accueil
  • Actualités
    • Arts & culture
    • Développement
    • Economie
    • Environnement
    • Faits divers
    • Lignes directes
    • Politique
    • Revue de presse
    • Santé
    • Science
    • Société
    • Sports
    • Technologie
  • Dossiers
  • Interviews
  • Publireportage
  • Afrique
    • Afrique australe
    • Afrique centrale
    • Afrique de l’Est
    • Afrique de l’Ouest
    • Afrique du Nord
  • Monde
    • Amériques
    • Asie
    • Europe
    • Océanie
  • Gros Plan
  • Chroniques
  • Vidéo
  • Newsletter
Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Actualités
    • Arts & culture
    • Développement
    • Economie
    • Environnement
    • Faits divers
    • Lignes directes
    • Politique
    • Revue de presse
    • Santé
    • Science
    • Société
    • Sports
    • Technologie
  • Dossiers
  • Interviews
  • Publireportage
  • Afrique
    • Afrique australe
    • Afrique centrale
    • Afrique de l’Est
    • Afrique de l’Ouest
    • Afrique du Nord
  • Monde
    • Amériques
    • Asie
    • Europe
    • Océanie
  • Gros Plan
  • Chroniques
  • Vidéo
  • Newsletter
Aucun résultat
Voir tous les résultats
SignalAfrique.com
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Accueil Actualités

Le Cameroun n’a pas à choisir entre développement et environnement

28 août 2020
dans Actualités, Afrique centrale, Développement, Environnement, Société
0
Le Cameroun n’a pas à choisir entre développement et environnement

Le gouvernement camerounais a annulé, mi-août, un décret qui ouvrait la voie à l’exploitation de plus de 68 000 hectares dans la forêt d’Ebo. © Daniel Mfossa

0
Partages
34
Vues
Partager sur FacebookPartager sur TwitterPartager sur Linkedin

J’ai suivi avec un vif intérêt le débat au sujet de la forêt d’Ebo, située dans l’ouest du Cameroun. Ce cas est emblématique de la situation dans laquelle se trouve le pays, qui tente de trouver un équilibre entre ses aspirations en matière de développement et son identité écologique et culturelle.

Véritable menace

Le Cameroun a indéniablement besoin d’utiliser ses ressources naturelles et ce simple fait peut justifier les accords signés pour l’exploitation du bois, sa ressource la plus abondante. Mais la déforestation fait peser une véritable menace sur la biodiversité et le changement climatique, ce qui impose de s’interroger : quelle proportion de notre couvert forestier pouvons-nous céder ? En quoi hypothéquons-nous le bien-être de notre peuple en renonçant aux maisons ancestrales qu’abrite la forêt et en coupant ses liens avec les dépositaires de ses cultures, de son histoire et de son identité ?

J’ai grandi dans la campagne camerounaise, à une époque où le lien avec le monde naturel était sacré. Notre identité résidait dans ce lien. Chacun était conscient que le sort de la forêt et celui de la communauté étaient indissociables. Comme la plupart des gens en Afrique, nous avions des animaux totems auxquels nous étions très étroitement liés, de manière culturelle comme spirituelle. Les chasser ou les manger était tabou.

La communauté Banen entretient avec la forêt d’Ebo le même type de lien. Pour ses membres, l’exploitation forestière ne signifierait pas seulement la perte d’un habitat dont ils dépendent pour boire, se nourrir et même se soigner. Elle entraînerait également la perte d’un échange spirituel et intime avec la forêt, ainsi que de lieux de sépulture ancestraux chargés de la conservation de l’histoire et de l’identité de toute une communauté. Elle accélérerait l’extinction des chimpanzés à l’étonnante dextérité et du Nigeria et du Cameroun, qui sont aujourd’hui menacés.

Le modèle de gestion que les autorités du Cameroun ont voulu promouvoir à Ebo n’est pas nouveau. L’exploitation forestière industrielle remonte à l’époque coloniale et les forêts du Cameroun, qui font partie du bassin forestier du Congo, sont depuis longtemps une importante source de revenus pour le gouvernement. Environ 40 % du couvert forestier du pays est constitué d’unités de gestion pour l’extraction du bois.

Ces unités sont chargées de promouvoir le développement rural et de garantir une gestion durable de la ressource. Mais elles ont été au cœur de conflits entre l’État et les communautés locales. Ces dernières arguaient que les unités de gestion forestière les dépossédaient sans contrepartie, une petite élite s’accaparant les recettes de l’exploitation du bois. Le Centre pour la recherche forestière internationale (Cifor) estime même que l’impact des unités de gestion forestière a été globalement négatif.

Il est donc urgent de définir un nouveau système de gestion des ressources forestières du Cameroun, un système qui respecte les droits et les aspirations des populations autochtones dont la survie dépend bien souvent des forêts et qui, pourtant, sont tenues à l’écart de la prise de décision.

Des avantages économiques indispensables

Dans la réserve de faune du Dja, située dans le sud-est du pays, African Wildlife Foundation (AWF) travaille en étroite collaboration avec les communautés locales pour mettre en œuvre des initiatives de conservation qui protègent cet écosystème contre la surexploitation tout en apportant des avantages économiques indispensables à la population.

Nous avons par exemple formé des femmes pour qu’elles apprennent à transformer les produits forestiers non ligneux en produits cosmétiques tels que savons et crèmes. Grâce à un financement de l’Union européenne, nous aidons les agriculteurs à créer des coopératives pour qu’ils se regroupent et vendent du cacao issu d’une exploitation durable – cela a permis de réduire leur dépendance à l’égard de l’exploitation forestière et de la chasse pour payer les frais de scolarité de leurs enfants ou acheter des médicaments. Cette approche entrepreneuriale endogène construit également la résilience des communautés.

Cela montre qu’il existe d’autres façons de gérer les ressources naturelles – des façons qui ne nuisent ni à la riche biodiversité pour laquelle ce pays est connu ni aux personnes qui forment le cœur et l’âme de cette grande nation.

Je salue le fait que le gouvernement soit revenu sur sa décision et qu’il ait annulé, mi-août, un décret qui ouvrait la voie à l’exploitation de plus de 68 000 hectares dans la forêt d’Ebo. Changer de cap et donner une chance à la consultation et à l’arbitrage est une preuve de leadership. J’espère que cela marquera le début d’une nouvelle ère d’égalité et de prospérité, dans laquelle le Cameroun n’aura pas à choisir entre développement et environnement. Il peut avoir les deux, au prix d’une bonne planification.

Articles similaires

Source : Charly Facheux, Vice-président chargé de la stratégie de conservation, de la gestion des connaissances et de l’impact de l'African Wildlife Foundation (AWF) dans Jeune Afrique
Mots-clés : Cameroundéveloppementenvironnement

Voulez-vous recevoir une notification à la parution du prochain article ?

Se désinscrire
Article précédent

Banque africaine de développement : Akinwumi Adesina réélu président

Article suivant

Coup d’Etat au Mali : les dirigeants d’Afrique de l’Ouest « exigent une transition de 12 mois »

Article suivant
Coup d’Etat au Mali : les dirigeants d’Afrique de l’Ouest « exigent une transition de 12 mois »

Coup d'Etat au Mali : les dirigeants d'Afrique de l'Ouest "exigent une transition de 12 mois"

Prévention des conflits transfrontaliers Guinée-Côte d’Ivoire : l’élaboration du calendrier pastoral au centre d’un atelier de formation

Prévention des conflits transfrontaliers Guinée-Côte d’Ivoire : l’élaboration du calendrier pastoral au centre d’un atelier de formation

par SignalAfrique.com
8 juin 2023
0

Le consortium d’organisation de la société civile conduit par le réseau Convergence des jeunes et leaders pour la paix et...

Débat d’orientation constitutionnelle : la plateforme ACT se dote d’un document de contribution de la société civile

Débat d’orientation constitutionnelle : la plateforme ACT se dote d’un document de contribution de la société civile

par SignalAfrique.com
4 juin 2023
0

L’Alliance Citoyenne pour la Transition (ACT), a organisé du 1er au 2 juin  à Maferinya, un atelier d’élaboration des contributions...

Urgent: le présumé auteur du meurtre d’une femme et deux enfant est décédé dans la commune de Matoto

Urgent: le présumé auteur du meurtre d’une femme et deux enfant est décédé dans la commune de Matoto

par SignalAfrique.com
17 mai 2023
0

Aboubacar Camara dit Woulékhönö, présumé auteur du triple meurtre dans la commune de Matoto, n’a pas survécu de ses blessures...

Crime horrible à Matoto : un homme tue une femme et deux enfants

Crime horrible à Matoto : un homme tue une femme et deux enfants

par SignalAfrique.com
16 mai 2023
0

C’est une scène horrible qui s’est produite dans la commune de Matoto, précisément dans le quartier khabitaya ce mardi 16...

A lire aussi

Forum national des jeunes : la gouvernance local et la gestion des conflits  au centre du débat

Déclaration du forum nation des jeunes: les jeunes s’engagent à promouvoir la gouvernance locale

27 janvier 2022
Communication budgétaire : l’ONG AUDIG lance son projet CoDeReT

Communication budgétaire : l’ONG AUDIG lance son projet CoDeReT

17 décembre 2020

Les plus lus

Prévention des conflits transfrontaliers Guinée-Côte d’Ivoire : l’élaboration du calendrier pastoral au centre d’un atelier de formation
Actualités

Prévention des conflits transfrontaliers Guinée-Côte d’Ivoire : l’élaboration du calendrier pastoral au centre d’un atelier de formation

8 juin 2023
Débat d’orientation constitutionnelle : la plateforme ACT se dote d’un document de contribution de la société civile
Actualités

Débat d’orientation constitutionnelle : la plateforme ACT se dote d’un document de contribution de la société civile

4 juin 2023
Urgent: le présumé auteur du meurtre d’une femme et deux enfant est décédé dans la commune de Matoto
Actualités

Urgent: le présumé auteur du meurtre d’une femme et deux enfant est décédé dans la commune de Matoto

17 mai 2023

A propos

SignalAfrique.com, c'est l'actualité africaine vue sous un angle différent.

Retrouvez rapidement un article

Aucun résultat
Voir tous les résultats

Explorer nos rubriques

  • Actualités
  • Afrique
  • Afrique centrale
  • Afrique de l'Ouest
  • Articles phares
  • Arts & culture
  • Chroniques
  • Communiqué
  • Développement
  • Dossiers
  • Economie
  • Environnement
  • Faits divers
  • Gros Plan
  • Interviews
  • Lignes directes
  • Monde
  • Politique
  • Publireportage
  • Santé
  • Science
  • Société
  • Sports
  • Technologie

Nos derniers articles

  • Prévention des conflits transfrontaliers Guinée-Côte d’Ivoire : l’élaboration du calendrier pastoral au centre d’un atelier de formation 8 juin 2023
  • Débat d’orientation constitutionnelle : la plateforme ACT se dote d’un document de contribution de la société civile 4 juin 2023
  • Urgent: le présumé auteur du meurtre d’une femme et deux enfant est décédé dans la commune de Matoto 17 mai 2023
  • Crime horrible à Matoto : un homme tue une femme et deux enfants 16 mai 2023
  • Manifestation du 10 et 11 mai : Le FFSG dénonce les pertes en vie humaine 13 mai 2023
  • A propos
  • Conditions d’utilisation et confidentialité
  • Contact
  • Newsletter

© 2015- SIGNALAFRIQUE.COM

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Actualités
    • Arts & culture
    • Développement
    • Economie
    • Environnement
    • Faits divers
    • Lignes directes
    • Politique
    • Revue de presse
    • Santé
    • Science
    • Société
    • Sports
    • Technologie
  • Dossiers
  • Interviews
  • Publireportage
  • Afrique
    • Afrique australe
    • Afrique centrale
    • Afrique de l’Est
    • Afrique de l’Ouest
    • Afrique du Nord
  • Monde
    • Amériques
    • Asie
    • Europe
    • Océanie
  • Gros Plan
  • Chroniques
  • Vidéo
  • Newsletter

© 2015- SIGNALAFRIQUE.COM