Le forum des forces sociales de Guinée (FFSG), continue de tirer la sonnette d’alarme pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Ce mercredi 18 janvier, cette plateforme citoyenne composée d’organisations de la société civile et syndicale est encore montée au créneau pour dénoncer la situation actuelle du pays caractérisée par la »délinquance économique, administrative et institutionnelle ».
Aux yeux des FFSG, la situation en Guinée est tout sauf reluisante après 17 mois de transition sous la conduite du CNRD. C’est en tous cas le contenu d’un document présenté aux hommes de médias et qui détaille explicitement les causes profondes de la crise dans laquelle le pays traverse au nez et à la barbe de la communauté internationale. De la lutte contre la corruption à la refondation de l’administration en passant par la violation des dispositions de la charte de la transition des lois et des libertés individuelle et collective, rien n’a échappé à l’analyse critique du FFSG.
Pour le FFSG, la lutte contre la Corruption et la moralisation de la gestion publique, ont fini par créer une forte déception chez les Guinéens, laissant penser à un mécanisme de débrayage politique et d’intimidation d’anciens cadres de l’Etat qui constitueraient d’obstacles aux agendas du CNRD dans les privilèges du pouvoir.
Sur la question de la refondation, ces acteur dénotent la rareté des investissements étrangers, de faible mobilisation des ressources internes, l’exacerbation des tensions sociopolitiques et d’abus d’autorités sans aucun calendrier consensuel de rétablissement de l’ordre constitutionnel.
En ce qui concerne l’assainissement du fichier de la fonction publique, le FFSG indique que « hormis ces éléments aux impacts négatifs sur l’efficacité de l’administration, les vagues de nominations par les autorités de la transition, plus particulièrement par décrets, sans aucun critère de compétences et d’objectivité, ont conduit à une forme de politisation plus dangereuse pour l’Etat et coûteuse pour le contribuable Guinéen que par le passé ».
Pour ce qui est de la violation des dispositions de la charte de transition, ces acteurs de la société civile ne sont pas passés sur le dos de la cuillère. Malgré l’acceptation de la Charte de la Transition, en signe de bonne foi par les Forces Vives de la Nation, ils estiment que le CNRD a violé 31 dispositions de ladite Charte. « A cela, s’ajoute la violation de l’ordonnance N°001 /2021 du 16 Septembre 2021 portant prorogation des lois nationales, conventions, accords et traités régulièrement approuvés par la République de Guinée, ainsi que plusieurs articles du Code Pénal de Guinée de novembre 2016 » peut-on lire dans leur document, soulignant que ces violations qui peuvent être qualifiées par endroit de parjure avec des possibilités de poursuites à court, moyens et long terme.