Près d’un mois après avoir renversé Alpha Condé, le commandant des forces spéciales, Mamady Doumbouya, assure désormais les fonctions de Président de la transition, Chef de l’Etat. Il a prêté serment ce vendredi 1er octobre, au palais Mohamed VI, en présence de plusieurs personnalités.
Cette prestation de serment constitue le point de départ du processus de transition en Guinée. Le colonel Mamady Doumbouya qui succès ainsi le Président déchu, bénéficie ainsi de la légitimité de ses fonction à conduire cette transition à la tenue d’élections crédibles.
Conformément à l’article 37 de la charte de la transition, Mamady Doumbouya, s’engageant à consolider les acquis démocratiques ainsi que la cohésion nationale. « moi Mamady Doumbouya, Président de la transition, je jure devant le peuple de Guinée de préserver en toute loyauté la souveraineté nationale, de respecter et de faire respecter les dispositions de la charte de la transition, la dignité humaine, les lois et les institutions de la République, de remplir mes fonctions dans l’intérêt supérieur de la nation, de consolider les acquis de la démocratie, de garantir l’indépendance de la République et l’intégrité du territoire nationale. Je m’engage solennellement et sur mon honneur, à collaborer avec les organes de la transition pour la réalisation et la préservation de la cohésion nationale. En cas de parjure, que je subisse les rigueurs de la loi. Je Jure… », a-t-il déclaré devant la cour suprême.
Dans son discours de prestation de serment, le désormais homme fort de la Guinée s’emble mesurer l’ampleur et l’immensité de ses engagement en tant que président de la transition. Puisqu’il a rappelé que la prise du pouvoir par l’armée le 5 septembre dernier, est consécutive à une longue crise politique et économique à laquelle le pays était confronté.
Sans pour autant définir la durée de la transition, il a, en outre décliné les grands axes prioritaires du Conseil national pour le rassemblement et le développement (CNRD), à savoir, la rédaction d’une nouvelle constituions, la refondation de l’Etat, la lutte contre la corruption, la réforme du système électoral et du fichier électoral, l’organisation des élections crédibles et transparentes, ainsi que la réconciliation national.
« Je voudrais réitérer mon engagement que ni moi, ni aucun membre du CNRD et des organes de la transition ne seront candidats aux élections à venir », a-t-il rassuré.
Ismaël Diallo