Le Groupe de travail femmes jeunes paix et sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel en collaboration avec CARE a lancé ce mardi 23 juillet 2024, les travaux de l’atelier de validation des indicateurs de la plateforme numérique de Monitoring de la participation des filles et femmes aux mécanismes de paix et de prise de décision en Guinée. Financé par le Fonds de consolidation pour la paix, cet atelier vise à analyser et valider la pertinence des indicateurs pour diminuer les risques de violences en Guinée.
Il s’agit d’une rencontre qui va également favoriser la participation des femmes et filles aux mécanismes de prises de décision dans le but d’impacter positivement les actions en faveur de la paix en Guinée. Durant trois jours, les participants venus des organisations de la société civile ainsi que les partenaires techniques et financiers vont échanger sur des approches pouvant permettre de définir les indicateurs pour l’atteinte de la paix, notamment en Afrique de l’Ouest et du Sahel.
Dans son discours, Nantènin Koné Présidente du groupe de travail femmes jeunes paix et sécurité en Afrique de l’ouest et au Sahel par ailleurs coordinatrice du projet femmes et filles engagés pour la construction de la paix en Guinée, a indiqué que cet atelier vise également à renforcer les mécanismes de plaidoyer par rapport aux femmes et filles dans le cadre de leur positionnement aux instances de prises de décisions.
« Depuis plusieurs années les femmes sont impliquées dans la lutte contre les violences faites aux femmes plus particulièrement, celles basées sur le genre. Nous cherchons cette fois-ci à travers cet atelier à mettre en place les indicateurs qui pourront nous aider à mesurer les avancées que nous sommes en train de faire dans cette lutte contre la discrimination faite aux femmes », a-t-elle renchérie
Nantènin Koné a, en outre que ces indicateurs qui ont déjà fait l’objet d’une réflexion approfondie à travers un atelier, vont permettre d’orienter les informations sur le positionnement des femmes au niveau de l’administration générale, les violences basées sur le genre. « C’est ce que nous allons loger dans cette plate-forme pour nous permettre de mesurer la pertinence. Prendre les couches vulnérables pour savoir est-ce que les questions de maltraitances, d’exploitation, d’abus sexuel et de harcèlement peuvent être minimiser pour atteindre nos objectifs et permettre aux femmes de s’épanouir davantage. « Le tout pour une Guinée pacifique comme elles l’ont toujours fait pour la construction de la paix de la quiétude sociale et du vivre ensemble», a-t-elle indiqué, soulignant que cet atelier abordera des thématiques notamment, la consolidation de la paix, la communication, la résolution des conflits, la vulgarisation de la résolution 1325 à travers actions de sensibilisation mais aussi de formation.
Présent à la cérémonie de lancement, Oumar Sy, vice-président de la délégation spéciale de Dixin, a fait savoir que cet atelier s’inscrit dans la dynamique du Président de la République en faveur des filles et femmes guinéennes. « La participation des femmes et filles dans les structures de négociation de la paix est extrêmement importante pour une entité. Car elle occupe une place prépondérante du point de vue structurel et surtout du point de vue de gestion de la transition. Si les femmes ne s’impliquent pas dans ce processus nous serons en marge de la situation. Il faudrait forcément l’implication des filles et des femmes dans tout le processus de la paix en Guinée compte tenu de leur place de leur engagement du point de vue politique économique et sociale », a déclaré le vice-président de avant rassurer de l’engagement de sa commune à s’inscrire dans cette dynamique.
Dans le même élan, Bachir Touré, représentant de la coordination des Nations Unies en Guinée, estime que cet atelier va permettre de faire le suivi et l’évaluation du projet. Car dit-il « Il est important que les acteurs et partenaires de ce projet puissent nous identifier des indicateurs qui nous permettront de suivre et d’évaluer ce processus. Que les critères de bons indicateurs sortent pour nous permettre de faire le suivi et l’évaluation de ce projet. Nous sommes curieux de voir la présentation de ces indicateurs. Nous voulons voir si ces indicateurs à la fin du projet peuvent permettre au moins de mesurer l’impact »’.
Il faut rappeler que le Groupe de travail femmes jeunes paix et sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel a été initié en 2009 par le bureau des nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le sahel UNOWAS en collaboration avec ONUFEMMES, le centre de la CEDEAO pour le développement du genre, le PNUD et les organisations de la societe civile.
Le Groupe de Travail Femmes Jeunes Paix et Sécurité (GTFJPS-AOS), est quant à lui, une plateforme régionale d’échanges, de coordination et d’harmonisation des actions des organisations de la société civile, des institutions de recherche, des donateurs des missions et agences des nations unies et autres.