Le Réseau Convergence des jeunes et leaders pour la paix et la démocratie (COJELPAID), procédé ce vendre 21 mai, à la remise des attestations et subventions à 125 jeunes issus des communes de Matam et Kaloum, constitués en 11 groupement d’intérêts économiques. Cette cérémonie qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du ‘’Projet d’appui à la participation des jeunes à la prévention des conflits en période électorale et la pérennisation des synergies locales des acteurs de paix’’, a connu la présence de la ministre de la jeunesse et de l’emploi jeune, ainsi que les partenaires techniques et financiers.
Cette subvention est l’aboutissement d’une série d’action de sensibilisation et de formations des 125 jeunes sur la consolidation de la paix et l’entreprenariat financée par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), à travers le Fond de consolidation de la paix sur initiative du gouvernement guinéen. Elle va ainsi permettre à ces bénéficiaires d’être des acteurs de paix, mais aussi de pouvoir de mener des activités génératrices de revenus au niveau de leurs communes respectives.
Depuis les travaux de haute intensité de main d’œuvres (HIMO), jusqu’à cette subvention en passant par la sensibilisation et la formation, Sékou Tahus Touré, représentant la mairesse de Kaloum, a félicité le réseau COJELPAID pour son implication en faveur des jeunes. Selon lui, cette subvention doit plutôt permettre aux jeunes d’être des maillons forts de promotion de la paix dans leurs communes.
C’est dans cette dynamique que le coordinateur général du réseau COJELPAID, Abdoul Sacko, a indiqué que la présente cérémonie s’inscrit dans le cadre de la dernière phase par la remise officielle des attestations, des documents juridiques et chèques aux 11 groupements pour un montant total de subvention qui s’élevé à 300 millions de GNF . «Je voudrais manifester toute ma reconnaissance à la disponibilité et l’appui des autorités des communes à travers les comités de ciblage, à la coordination du projet au niveau du PNUD et surtout à la volonté de réussite des jeunes bénéficiaires pour un changement qualitatif en faveur de la paix, la démocratie et le développement », a déclaré Abdoul Sacko.
Représentant son ministre, le secrétaire général du ministère de l’Unité nationale et de la Citoyenneté, M’Famara Camara s’est réjoui du caractère participatif qui a prévalu la mise en œuvre de ce projet. « Je suis content de voir que ce projet a été participatif dans sa mise en œuvre. Il y avait le projet de toucher les jeunes en les intéressant. Et je vois que les actions connexes de ce projet ont un objectif spécial, la paix et la quiétude sociale. Car on ne peut pas manipuler un jeune qui est à la recherche de son gain quotidien », a-t-il ajouté.
Il faut noter que respectivement 50 et 75 jeunes issus des communes de Kaloum et Matam qui ont bénéficié de ce projet. D’où leurs témoignages de l’impact positif de ce projet dans leur comportement et leur rôle d’acteurs majeurs de paix et de développement dans leurs commune. « Ce projet a fait de nous des acteurs au service du développement dans nos communes à travers des séries d’informations, de sensibilisation et de formations sur l’entreprenariat, la prévention et gestion des conflit ainsi que la vie associative », ont-t-ils témoigné, avant d’inviter les partenaires à œuvrer pour l’épanouissement socioéconomique des jeunes, gage de stabilité et de paix.
S’inscrivant dans le même ordre d’idée que le secrétaire général du ministère de l’Unité nationale et de la Citoyenneté, le représentant du PNUD et coordinateur du projet ISP a rappelé que ce projet vise à faire des jeunes des cinq communes, des citoyens accomplis au service de la paix. « Mais ce qui est visé au-delà de l’aspect matériel par le gouvernement et ses partenaires, c’est de faire des jeunes, des acteurs de consolidation de la paix et de la cohésion sociale dans leurs localités», a-t-il souligné.
Pour sa part, la ministre de la jeunesse et de l’emploi jeunes, Assiatou Baldé a, dans son discours de clôture, mis l’accent sur la responsabilité des leaders de jeunes et de femmes, à travers des synergies de paix, dans la prévention des conflits au niveau local. « Il faut réduire le risque d’instrumentalisation des jeunes par les acteurs politiques et renforcer leur résilience aux conflits. Nous sommes rassurés, au niveau du gouvernement, que la promesse des fleurs n’a pas trahi celle des fruits, car les résultats du travail nous réconforte à plus d’un titre », a indiqué la ministre.
Astou Diallo