Les consommateurs guinéens n’ont-ils pas droit à une véritable Association, mue par un engagement dynamique de défendre leurs droits ?
Ils sont légion ceux qui se plaignent tous les jours d’être arnaqués par la société de téléphonie Orange, seule détentrice de la 4G dans le pays, et qui, dans une solitude arrogante, gruge ses abonnés à la connexion Internet.
L’Internet est démocratisé à telle enseigne que les clients ne doivent pas être lésés. Mais avec Orange, c’est plutôt le souci et la détermination à verdir quotidiennement ses plus-values sur le dos des consommateurs qui perdent régulièrement en quelques fractions de minutes leurs unités servant à se connecter.
Chaque fois qu’un client appelle pour se plaindre, l’opérateur, qui lui parle, promet de faire remonter ses observations. En retour, aucune amélioration pour les consommateurs.
Jusqu’à quand la fin de ce que les consommateurs guinéens, en proie à une arnaque qui ne faiblit pas, mais devenue plutôt féroce, considèrent comme un spectacle réjouissant de la mauvaise foi de la société de téléphonie Orange, dont la filiale sénégalaise a eu maille à partir avec la justice dans le passé à cause des pratiques similaires ?
L’Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) a tenu tête à Orange qui avait fait fortune illicitement sur le dos des clients. La justice a tranché, et depuis tout semble bien marcher pour toutes les parties. Les dommages-intérêts payés ont été énormes.
Pour être dans l’émerveillement d’être guinéen, seule une forte extériorisation civilisée de la colère silencieuse des consommateurs, unis dans un projet collectif, pourrait aider à trouver une solution à une arnaque, devenue une mode, dont il faut annihiler avec succès les abîmes.
Ensemble, les consommateurs, en se constituant en une masse compacte, doivent refuser ce diktat qui doit être dégonflé. Le silence ne fera pas plier ceux qui sont les promoteurs et commanditaires de cette situation qui ne fait pas honneur à Orange qui, par maladresse, veut bâtir sa puissance en faisant ce qu’elle veut et défier ensuite le destin des consommateurs.
Sans un engagement collectif dynamique et civilisé, une poignée d’individus, tapis dans l’ombre, veut interdire au plus grand nombre l’accès à la modernité. Le silence n’est pas une arme de combat pour se libérer d’un pareil système inique.
Les licences de téléphonie ont été cédées en Guinée à vil prix, comparativement à des pays de la sous-région, notamment le Mali et le Sénégal, où les investisseurs ont payé souvent pour plus de 180 millions d’euros en vue d’avoir le fameux sésame.
Aly FALL