A la suite de la reconduction de docteur Ibrahima Kassory Fofana au poste de premier ministre Chef du gouvernement par le Président Alpha Condé, l’activiste de la société civile, Abdoul Sacko a rappelé au promu à travers cette lettre ouverte, l’immensité des défis qui l’incombe au compte de ce premier mandat de la quatrième République.
Monsieur Premier Ministre (PM),
Après votre confirmation par le Président de la République en qualité, de chef de gouvernement, je me fais le devoir de m’adresser doublement à vous en tant que citoyen et leader de la société civile pour le bonheur de la nation et la confiance des populations et des partenaires dans cette nouvelle dynamique « gouverner autrement ».
Monsieur le PM,
Si vous avez aidé à l’atteinte des objectifs politiques de Alpha Condé et votre famille politique ces trois dernières années en préférant ce que vous avez appelé l’ordre à la loi, parfois par la restriction ou même la violation de certaines libertés et droits des citoyens, mais vous n’avez pas été autant ferme dans le choix et le contrôle des hommes/femmes qui avaient la charge de la gestion de la chose publique.
Alors que pour « gouverner autrement », l’autorité de l’Etat se doit de s’appliquer, pas seulement aux gouvernés, mais aussi et surtout aux gouvernants à l’effet d’une forte adhésion des populations à ladite gouvernance.
Par ailleurs monsieur le PM, sachez qu’il serait une erreur politique cette fois ci, de banaliser le vrai dialogue inclusif. Car, même si votre famille politique dans une certaine mesure a pu atteindre ou imposer son agenda, mais force est de reconnaître que le tissus social est considérablement fragilisé, des guinéens ont perdu leurs vies et des biens publics et privés ont été vandalisés au cours de la bataille politique.
Il faut également noter que si au cours de votre prise de fonction en 2018 comme PM, vous aviez donné de l’espoir dans la lutte contre la corruption, mais le fait de relâcher/abandonner cette démarche au fil du temps pour des raisons que j’ignore, a porté un coup fatal à l’économie nationale et a été un virus dans le fruit de la gouvernance tant rêvée par les guinéens.
Alors, le mot d’ordre « gouverner autrement » prôné par votre ‘’champion’’, le Président de la République, doit commencer par la mise en place d’un véritable mécanisme de lutte contre la corruption, le renforcement d’une juste équitable, la promotion d’un dialogue imminent de façon inclusive et la consolidation de l’unité nationale par l’application des recommandations de la CPRN (Commission provisoire de réconciliation nationale).
Ainsi, pour gagner ce pari, en conduisant des véritables actions de développement et de stabilité afin de mériter la confiance des populations et restaurer le leadership du pays dans une sous-région en difficulté d’intégration au bénéfice des peuples, il faudra commencer par le choix des membres du prochain gouvernement, non pas seulement à cause de leur engagement politique, mais aussi et surtout à cause de leurs compétences et leur intégrité à produire des résultats aux impacts positifs réels pour le bien de tous les guinéens sans exclusion aucune.
Abdoul Sacko
Coordinateur général du Réseau COJELPAID
Coordinateur technique de la céllule de Coordination de la Synergie SYN.CE.RE