Peut-être que c’est le début de la décrispation de la situation de crise actuelle en Guinée. En tous les cas, ces échanges enfin entamés entre le médiateur désigné des chefs d’Etat de la CEDEAO, docteur Yayi Boni avec les acteurs sociopolitiques pourraient entrevoir le commencement d’un processus de dialogue inclusif tant réclamé par ces derniers.
Le moins que l’on puisse écrire est que c’est maintenant que le médiateur de la CEDEAO commence sa médiation. En Guinée depuis dimanche dernier, docteur Thomas Boni Yayé a enfin commencé son marathon de consultation des acteurs concernés par cette transition. Une mission difficile, mais pour autant impossible, même si le début ne semble pas rassurer certains acteurs. L’objectif étant de ramener l’ensemble des parties prenantes à s’accorder sur le contenu et la durée de la transition, notamment à travers l’ouverture d’un cadre de dialogue inclusif.
Après quelques turpitudes enregistrées en marge de ces rencontres, l’ancien président béninois a effectué son premier entretien avec quelques acteurs politiques le mercredi 23 août. Comme il fallait s’y attendre, les échanges ont porté entre autres sur l’ouverture d’un cadre de dialogue pour le retour à l’ordre constitutionnel, mais également sur d’autres questions connexes comme la question de libération des détenus politiques.
« Nous nous réjouissons aussi qu’il ait reçu des coalitions parce qu’avec 200 parties, pour le temps qui lui est imparti, il serait extrêmement difficile de recevoir tout le monde », a déclaré Me. Alfred Mathos de l’UPG qui estime que cette méthodologie du médiateur va faciliter l’ouverture d’un débat pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Par ailleurs, après avoir boudé cette première rencontre, l’union des forces républicaine (UFR), l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) ont fini par accepter d’échanger avec le médiateur.