Le groupe djihadiste Jama’at Nusrat al-Islam wal Muslimin (JNIM ou GSIM en français), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque d’une école de formation militaire à Bamako, dans un message relayé via ses canaux de communication.
« Une opération spéciale visant l’aéroport militaire et le centre d’entraînement des gendarmes maliens au centre de la capitale malienne (Bamako) ce matin (mardi) à l’aube, causant d’énormes pertes humaines et matérielles et la destruction de plusieurs avions militaires », a revendiqué le GSIM.
Dans sa communication sur l’attaque, l’armée malienne n’a pas précisé le nombre de personnes tuées ou blessées. Elle a indiqué que les militaires maliens avaient déjoué les tentatives d’infiltration des « terroristes » dans l’école de gendarmerie de Faladié.
Le JNIM est considéré comme l’un des groupes militants les plus actifs du Sahel, connu pour ses attaques au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Le ministère de la Sécurité a assuré aux habitants qu’ils pouvaient poursuivre leurs activités normalement après l’attaque. En revanche, les membres du personnel des Nations Unies au Mali ont reçu le message suivant : « Des coups de feu ont été entendus dans certains quartiers de Bamako. Tout le personnel de l’ONU doit limiter ses déplacements jusqu’à nouvel ordre ».
« En tant que citoyen, c’est préoccupant de savoir qu’on peut mener des attaques au cœur de Bamako parce que qui connait Faladié sait que c’est le centre-ville de la capitale, c’est une zone à forte population donc c’est vraiment inquiétant au niveau sécuritaire, ça nous inquiète de savoir qu’on peut être attaqué jusqu’à Bamako. C’est même surprenant parce que tout le monde s’est réveillé ce matin en se posant des questions, oui c’est vraiment inquiétant », déclare Adama, un habitant de Bamako joint par BBC Afrique.
Des vidéos publiées plus tôt sur les réseaux sociaux montraient d’épais nuages de fumée noire s’élevant d’une partie de la ville. Alors que les coups de feu retentissaient, les personnes se rendant à la mosquée pour les prières du matin ont dû faire demi-tour, a rapporté l’agence de presse Reuters.
L’aéroport international Modibo Keita de Bamako a été fermé suite à l’attaque.
Le Mali est en proie à une crise multidimensionnelle depuis 2012. Le pays est confronté à la menace jihadiste et a été le théâtre de deux putschs, en août 2020 et mai 2021. Il est depuis gouverné par une junte dirigée par le colonel Assimi Goïta.
Source : BBC