Notre pays est encore à la croisée des chemins ! Ça cogite ! Ça craint par ci et ça s’interroge par-là sur de quoi demain sera fait en raison du climat sociopolitique qui prévaut, et qui se traduit par les incompréhensions persistantes entre les acteurs sociopolitiques et les autorités sur la conduite de la transition devant aboutir au retour à un ordre constitutionnel conformément aux engagements du 05 septembre 2021. Une telle situation ne devrait laisser aucun d’entre nous indifférent.
En dépit de nos divergences politiques, notre préoccupation à tous et toutes est de contribuer à la réussite de cette transition qui a suscité tant d’espoir, et pour le bonheur du peuple de Guinée qui a consentis tant d’énergie et de sacrifice sur le chemin de la liberté depuis son accession à la souveraineté internationale.
Ainsi donc, en cette période où la plupart de nos concitoyens commencent s’inquiéter ou avoir peur du pouvoir du CNRD pour paraphraser Dr Makalé TRAORE (lors d’une sortie médiatique suite à l’invitation des responsables des partis politiques dans un camp militaire au début de la transition), il est de notre devoir et de notre responsabilité de faire appel à toutes les bonnes volontés de la société guinéenne pour leur implication auprès des autorités pour la création d’un cadre de dialogue consensuel afin de permettre aux guinéens de se parler franchement et de convenir d’un processus pacifique et inclusif de rétablissement de l’ordre constitutionnel. Comme l’a affirmé Président Félix Houphouët BOIGNY « le dialogue est l’arme des forts et non des faibles, c’est l’arme de ceux qui font passer leurs problèmes généraux avant les problèmes particuliers, avant les questions d’amour propre ».
Pour ma part, j’estime qu’en temps de crise ou d’incompréhension, le dialogue reste le meilleur allié pour lever les doutes et recréer un climat convivial entre protagonistes. A ce titre j’en appelle notamment à nos chefs religieux et coutumiers ainsi qu’aux membres du Conseil National de la transition afin qu’ils pèsent de tout leur poids pour la création d’un tel mécanisme entre les parties prenantes de la transition.
Alseny SALL, acteur de la société civile