La Fondation pour les systèmes électoraux (IFES), a lancé ce jeudi 5 août, les travaux de l’atelier de renforcement des capacités des cadres de la cour constitutionnelle dans un réceptif hôtelier de la place. La rencontre été rehaussé de la présence du président de la cours constitutionnelle, Professeur Mohamed lamine Bangoura, ainsi que du représentant du l’Agence américain pour le développement international (USAID-Guinée).
Cet atelier qui s’inscrit dans le cadre de la poursuite des activités du projet Bâtir des capacités de redevabilité électorale et des normes ordonnées pour la démocratie et la gouvernance (BECOM-DG), sur financement de l’USAID, sera animé par un éminent professeur en droit constitutionnel. Son objectif étant d’outiller les juges assistants et conseillers de la Cour constitutionnelle des capacités opérationnelles en matière de justice électorale et d’élaboration des diverses décisions constitutionnelle.
Dans son intervention, Mountaga Sylla, Représentant Pays de la fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES), a d’abord fait savoir que plusieurs pays restent confrontés à l’organisation d’élections libres, crédibles et surtout dépourvues de violences. D’où la nécessité, selon lui, de doter ces acteurs des outils pouvant leur permettre d’assurer pleinement leurs rôles de gestion des conflits électoraux.
« C’est face à cet enjeux majeur que l’USAID, à travers des initiatives comme BEACON, s’est engager financièrement par le biais d’IFES, à appuyer les acteurs les arbitres électoraux qui sont les conseillers, les juges assistants, les magistrats, les tribunaux de première instance, les commissaires de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) et les démembrements, pour pouvoir travailler dans un programme de renforcement de capacité à travers une formation et des appuis institutionnels », a-t-il ajouté en substance, avant de souligner que la phase du contentieux électoral synchronisée par l’accès à la justice électorale est un gage de protection des droits et une garantie de l’acceptation de l’issu du scrutin par les parties prenantes.
Dans son discours d’ouverture, le président de la Cour constitutionnelle, professeur Mohamed lamine Bangoura, a d’abord témoigné de l’appui sans cesse d’IFES lors des précédentes élections en Guinée. Selon lui, ces séries de formations ont permis aux cadres de son institution, d’appréhender les principaux contours de la réalité nationale et de se familiariser avec les expériences extérieurs susceptibles de contribuer à la consolidation de la cohésion, de la démocratie et de l’Etat de droit en Guinée.
« C’est dans ce contexte que nous avons été amené à intensifier nos relations avec les partenaires, notamment IFES et l’USAID pour le renforcement de nos capacités sur les techniques d’interprétation de la constitution », a indiqué le patron de la Cour constitutionnelle guinéenne.
Durant trois jours, sous la facilitation de professeur Isaac N’Diaye, ces participants seront ainsi outillé en matière d’accès à la justice constitutionnelle, les techniques et méthodes d’interprétation et d’élaboration des projets de rapports de délibérations. Il s’agit de en d’autres termes, «Des règles ordinaires d’interprétations en passant par la recherche de l’intention législateur et les présomptions jurisprudentielles. Mais aussi des règles particulières d’interprétations constitutionnelles, le principe d’interprétation et les règles de détermination des compétences législatives, l’examen des demandes de contrôle de constitutionnalité et le canevas de rédaction des rapports ainsi que les question lié à justice constitutionnelle », explique professeur Mohamed Lamine Bangoura.
Alpha Camara