La Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES), a organisé ce vendredi 9 avril, un atelier de présentation du rapport technique de l’évaluation post électorale sur la gestion inclusive des contentieux électoraux au siège national de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). La rencontre a eu lieu en marge des journées de réflexion sur les propositions de reformes du cadre juridique électoral guinéen.
Cet important événement a mobilisé plusieurs acteurs en charge de la gestion des contentieux électoraux notamment la CENI, les magistrats de l’ordre judiciaire, la Haute autorité de la Communication (HAC), la Cour des comptes, les organisations de la société civile ainsi que plusieurs partenaires techniques et financiers.
Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Bâtir des capacités de redevabilité électorale et des normes ordonnées pour la démocratie et la gouvernance » (BEACON-DG ) sur financement l’Agence des Etats unis pour le développement international (USAID), vise à présenter la synthèse des rapports des groupes thématiques de l’évaluation technique postélectorale sur la gestion inclusive du contentieux électoral par la CENI et les magistrats de l’ordre judiciaire, en attendant celle projetée avec les acteurs concernés, notamment la Cour constitutionnelle et les partis politiques.
Dans son mot de bienvenue, le Représentant Pays d’IFES, Mountaga Sylla, a succinctement expliqué l’ensemble des activités réalisées jusqu’à ce jour, dans le cadre du projet BEACON-DG, pendant la période préélectorale, électorale et post électorale. Il s’agit selon lui, des activités de renforcement de capacité sur la gestion du contentieux électoral des acteurs issus de la Cour constitutionnelle, de la CENI et des magistrats des tribunaux de première instance.
« une série d’activités ont été réalisé depuis le démarrage de ce projet qui a commencé pendant la période préélectorale à travers le renforcement de capacité des juges assistants de la Cour constitutionnelle, l’appui à la CENI dans le cadre de la formation de ses démembrements, ainsi que l’appui à la mise en place d’une synergie des acteurs de la société civile pour la prévention et la résolution des contentieux électoraux », a-t-il expliqué, avant de remercier le partenaire financier (USAID).

D’une activité à une autre, Mountaga Sylla a également souligné qu’en période postélectoral, son institution s’est attelé à travailler principalement avec ces mêmes acteurs. « D’abord avec la société civile afin de les engager à plus de plaidoyer et de médiation pouvant amener les acteurs politiques dans la résolution pacifique des contentieux électoraux. Et, à ce titre, un cahier citoyen a été élaboré et transmis au plus niveau, notamment à la Primature », a-t-il renchéri tout en et saluant la franche collaboration des partenaires du projet qui sont le NDI et SFCG.
Pour sa part, Bakary Mansaré, vice-président de la CENI, a indiqué que la gestion du contentieux est un sujet qui est d’une grande importance pour son institution dans le cadre de l’organisation des élections inclusives, apaisées et acceptés de tous. « Ces contentieux sont des faits courants qui sont lié aux débats politiques. Ce sont des éléments majeurs de la vitalité de la gouvernance fonctionnelle. Mais, nous avons le défi d’organiser des élections dont les résultats doivent être acceptés de tous. Cela suppose, qu’il faut prendre en considération, les inquiétudes des parties prenantes. Et de l’autre côté, faire en sorte que le processus de se bloque pas », a-t-il indiqué, ajoutant que cet atelier va permettre de tirer les leçons et qualifier le processus électoral en Guinée.
Il faut noter que cet atelier est le fruit de quatre mois de travail effectué par le Cabinet IRPAG où les différents avis, jugements et arrêts, mais aussi des bonnes pratiques sur la gestion du contentieux électoral ont été recueillis à travers des entretiens individuels, des focus groupes et des questionnaires adressés et renseignés par différents groupes thématiques, à savoir les magistrats, la Cour constitutionnelle et la CENI, sans oublier les partis politiques et la société civile.
Gnouma Sanoh