La sortie du ministre porte-parole du gouvernement dans Mirador de ce lundi, continue de faire des vagues dans le landerneau. Car Ousmane Gaoual Diallo a été tranchant, en battant en brèche l’aphorisme selon lequel ‘’la Guinée souffrirait d’un déficit de dialogue’’.
Ousmane Gaoul qui n’est pas un adepte de la langue de bois, a répliqué de but en blanc que ‘’c’est plutôt un manque de volonté de la part des acteurs concernés, qui empêche la concrétisation de cette initiative.’’
Le ministre a déploré que les acteurs du camp d’en face ‘’s’abritent derrière des questions subsidiaires, qui sont tabou pour brocarder le dialogue ou l’absence d’un cadre de dialogue. La question des poursuites judiciaires, c’est ce qui est aujourd’hui en filigrane l’obstacle à la participation des uns et des autres au dialogue’’, selon lui.
Le porte-parole du gouvernement n’est d’ailleurs pas le premier à prêter des velléités de surenchère aux opposants à la junte. Qui ne verraient pas d’un bon œil les poursuites engagées par la Crief contre certains anciens barons des anciens régimes.
Un chantage auquel la junte se refuse cependant à céder, si l’on en croit le porte-parole du gouvernement. Quitte à essuyer les foudres de la Cédéao, dont les chefs d’Etat pourraient tenir une session extraordinaire sur les transitions en cours dans la région, en marge du sommet des Nations Unies, prévu en ce mois de septembre.
Cette sortie intervient au lendemain de la publication d’une déclaration au vitriol du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), contre la gestion de la transition. Dans sa tirade, ces forces vives accusent la junte de tous les péchés capitaux d’Israël. Un pouvoir qui se serait écarté d’après ce Forum, du chemin menant à un retour à l’Ordre Constitutionnel normal. Cette frange des forces vives dit craindre même que le ciel ne s’abatte sur la Guinée, si l’on n’y prend pas garde.
Certains observateurs mettent toutefois un bémol à ces noirs oracles, en affirmant que toutes ces jérémiades de l’opposition n’auraient pour but que de forcer la main au CNRD, en vue de faire de la place aux frondeurs autour de la mangeoire. De quoi conforter M. Abdoulaye Bah, l’un des lieutenants de Dalein dans sa logique.
Ce politologue, fort en gueule ne s’était pas embarrassé de scrupules, en déclarant tout de go, que seule la mise en place d’un gouvernement d’union nationale pouvait freiner la tempête politique en cours. Pas sûr que ce message soit tombé dans de bonnes oreilles. Du moins pour le moment.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons qu’un cadre de dialogue a été enfin créé par décret présidentiel.opposition. De quoi soulager l’opposition.
Mamadou Dian Baldé