Le matraquage fiscal d’un peuple frappé par l’inaction du gouvernement face à la corruption à grande échelle, le calvaire dans la circulation inter et intra urbaine par le mauvais état des routes, le poids des crises sociopolitiques et la faiblesse (voir le SIMIG) de revenu qui bas le record, le tout dans un contexte mondial de pandémie de la Covid-19 qui devient de plus en plus complexe avec les nouveaux variant.
Au regard de la pression fiscale sur le dos des pauvres citoyens au point de leur soumettre à l’asphyxie financière et économique, avec des avantages pour les multinationales et autres, nous nous posons la question si le Président de la République, Alpha Condé, en tant qu’opposant socio démocrate, ne semble pas nous faire vivre le règne d’un Président ultra capitaliste au service des réseaux. Si non, comment comprendre le fait d’accorder autant de faveurs à une multinationale au point de lui revendre une licence à 3 millions de dollars US, qui a coûté au même moment 200 millions de dollars dans un pays voisins dirigé par un non socio démocrate?
Que dire du refus de relancer l’opérateur national de téléphonie et les 20 millions de dollars US, qui se seraient volatilisés dans les mailles de la corruption à cet effet? Que dire du contraste entre le contexte sanitaire actuel aggravé par les nouveaux variant de la COVID-19, et toutes ces mesures prises par le gouvernement en totale contradiction des efforts d’atténuations des effets de la pandémie, que prennent les gouvernants de par le monde en faveur des peuples ? Et comment comprendre qu’un régime qui se déclare incompétent face à la corruption, les détournements de biens publics à ciel ouvert et l’inapplication ou la non effectivité de ses mesures d’accompagnement, puisse décider de répondre cette démission par la pression fiscale (l’arrêt de la suspension du payement des factures d’eau et d’électricité comme mesures d’atténuation des impacts de Covid-19, suppression des avantages liés à la communication, l’augmentation du prix carburant,…) sur le dos des pauvres populations, sans oublier cette saison hivernale où les conditions de vie deviennent même en temps normal, très précaires pour nos pauvres compatriotes? Où est le caractère social de ce régime lorsque le carburant est vendu moins cher aux Ambassades et aux autres princes, qu’aux pauvres citoyens qui ont du mal à se trouver de quoi manger, se soigner ou se loger? Que dire, du fait de la circulation quasi impossible entre la capitale et les régions, entre les centres urbains et le milieu rural par le fait du mauvais état (sans précédent) des routes?
Pour apporter des réponses appropriées sans émotion à toutes ces interrogations et tant d’autres, nous avons trouvé nécessaire de proposer une dynamique de réflexions et d’actions à tous les leaders d’opinions et citoyens soucieux du bien-être socioéconomique des populations, qui qu’ils soient où qu’ils soient, sans prétentions partisanes.
Abdoul Sacko
Activiste de la Société civile